L'espérance ne déçoit pas

L'espérance ne déçoit pas

Repères de discernement sur la vie sociale et politique en 2022

Alors que la campagne électorale 2022 démarre, le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France publie “L’espérance ne déçoit pas”. Les dix évêques proposent aux citoyens, aux catholiques et à ceux qui voudront bien le lire, quelques repères de discernement sur la vie sociale et politique. L’Église souhaite avec humilité contribuer à la réflexion qui alimentera les débats nécessaires au vote de la prochaine Présidence de la République.

Monseigneur Marceau encourage les chrétiens catholiques des Alpes Maritimes à se saisir des questions qui scandent ce document.

Le site internet Eglise catholique en France propose des éclairages pour nous emparer de ce texte : chaque semaine un chapitre et un épisode sonore vient nous aider à nous poser les bonnes questions sur les enjeux sociaux et politiques du débat électoral 2022.

Pour commencer :

 

1. L’année 2022 sera marquée dans notre pays par les élections présidentielles et législatives. Ces échéances électorales sont une occasion de débattre et de discerner dont les catholiques ne sauraient se désintéresser. Le contexte actuel pose aux concitoyens que nous sommes tous des questions singulièrement graves et nombreuses : elles appellent à prendre toute leur notre part à la réflexion commune. L’interrogation biblique « qu’as-tu fait de ton frère ? » avait servi de titre au document proposé par les évêques à l’approche des élections de 2007. Cette question doit rester l’exigence principale qui déterminera nos choix électoraux.

2. C’est avec humilité que l’Église catholique intervient dans le débat qui s’ouvre. Réunis en Assemblée plénière début novembre 2021, les évêques de France ont en effet reconnu la responsabilité institutionnelle de l’Église dans les violences qu’ont subies tant de personnes victimes d’agressions sexuelles en son sein et la dimension systémique de ces abus. Notre Église a failli. C’est bien conscient de cette situation que le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France ose néanmoins partager la présente réflexion car Celui en qui nous croyons nous invite à lui rendre témoignage, au-delà même des fautes et des péchés que nous reconnaissons.

3. La crise du coronavirus souligne avec brutalité les fragilités humaines et spirituelles de notre société mais aussi sa grande capacité de rebond et de créativité. Il y a en elle beaucoup de violences latentes qui s’expriment parfois malheureusement en paroles et en actes. Le risque de fracturation de notre communauté nationale tout comme la recrudescence des tensions internationales sont réels. La période électorale constitue une occasion pour chacun d’assumer mieux ses responsabilités à l’égard de tous. Nous ne pouvons pas nous laisser enfermer dans l’amertume ou le découragement. Notre foi chrétienne nous pousse à affirmer et à reconnaître les capacités de justice et de paix présentes dans le cœur humain. Nous sommes donc constamment appelés non seulement à la vigilance éthique et sociale mais aussi à l’espérance.